J’accompagne comme dramaturge visuelle Tacho Tinta depuis 2020.
Ce qui m’intéresse dans leur approche artistique se sont d’abord les thèmes, qui leur sont intimes, comme la normalité, la tradition, l’étrangeté et le genre.
J’admire leur process de création où ces 3 femmes forment une hydre et il n’est pas question de compromis.
D’interprète et à la direction du plateau, elles enrichissent leur visions sous des prismes personnels. En confrontant leurs intentions, elles vont collecter les mouvements nés des improvisations, chercher la fréquence qui les rendent égale.
C’est cette orchestration qui permet de créer un alphabet chorégraphique en quelque sorte.
Il y a du sous texte aussi ! Avec Tacho, on joue tout le temps comme pour se connecter à son enfant intérieur.
Le reconnaître et le libérer, pour reconnaitre et libérer notre essence profonde, notre potentiel créatif, notre spontanéité et, finalement, notre propre nature héroïque. Quel meilleur monde nous choisirions d’inventer ? Cette cartographie émotionnelle a pour point de départ la fragmentation culturelle de ces 3 jeunes femmes, arrivées de Corée et du Mexique dans leur pays d’adoption l’Allemagne. Avec Tacho Tinta, on joue beaucoup.
En s’amusant, on stimule l’imagination, la création d’images et d’êtres fantastiques.
Le jeu est une activité libre et fictive : accompagnée d’une conscience spécifique de réalité seconde ou de franche irréalité par rapport à la vie courante.
Ce contexte libérateur permet d’inventer ses propres règles.
Jouer permet aussi de résoudre des conflits et apprend à créer des normes. J’ai l’habitude de travailler avec l’aide incommensurable de l’Histoire de l’Art et de tourner les pages du catalogue des qualités esthétiques de chaque époque.
Tellement d’oeuvres ont à mon sens offert une proposition qui solutionne des questions universelles et d’incarner ce que l’on appelle l’humanité. Je traduis nos réponses aux questions d’espace, et de la perception narrative et visuelle qui accompagnent ces scènes vers des tableaux.
Je traduis nos impressions de la culture dans toutes ces formes, générale,traditionnelle, populaire, ancienne et contemporaine.
On ne s’empêche pas d’élargir les images de faire des références.
Nous désirons à l’avenir délirer encore plus un décor, de continuer de former une identité étrangère. Il ne s’agit pas d’un travail de caricature, la culture est présentée comme étant ce qu’elle est, elle n’est pas.
—
I have been accompanying Tacho Tinta as a visual dramaturge since 2020.
What interests me in their artistic approach are first of all the themes, which are intimate to them, like normality, tradition, strangeness, and gender. I admire their creative process where these three women form a hydra and there is no question of compromise. From performers to stage directors, they enrich their visions with their own personal prisms. By confronting their intentions, they will collect the movements born of the improvisations, seeking the frequency that makes them equal.
This orchestration allows the creation of a choreographic alphabet of sorts, with humor and irony.
And to immerse the spectator in their translation of the world.
From their emotional cartography takes as its starting point the cultural fragmentation of these three young women, who have arrived from Korea and Mexico in their adopted country Germany.
With Tacho, we play all the time as if to connect with our inner child. To recognize and release it, to recognize and release our deepest essence, our creative potential, our spontaneity, and ultimately our own heroic nature. laying stimulates the imagination, the creation of fantastic images and beings. Playing is a free and fictitious activity: accompanied by a specific awareness of a second reality or frank unreality in relation to everyday life. This liberating context allows for the invention of one’s own rules. Playing also allows us to resolve conflicts and learn to create norms. What better world would we choose to invent?
I am used to working with the immeasurable help of art, and history and turning the pages of the catalog of aesthetic qualities of each era. So many works have in my opinion offered a proposal that solves universal questions and embodies what is called humanity. I translate our responses to the questions of space, and the narrative and visual perception that points out these scenes into social paintings. The choreography becomes these impressions of culture in all its forms, general, traditional, popular, ancient, and contemporary. We do not refrain from expanding the images and making references.
In the future, we want to create more of a setting, to continue to form a strange or foreign identity.